Limeil-Brévannes

Créé en 1970, privatisé en 2005, l'ancien service national de messagerie revient dans le giron de la SNCF par l'intermédiaire de sa filiale Géodis. En fait, il s'agit plutôt, de gérer le démantèlement d'une ancienne filiale. Le nom ne sera pas conservé, les sites seront pour la plupar fermés, ne resteront que les clients. C'est ce qu'expère Géodis, qui récupèrera ainsi près de 200 millions de chiffre d'affaires et 830 personnes à recaser. 

Un beau gâchis, le Sernam employait l'an dernier 1600 personnes - qui vient couronner des décennies de liaisons dangereuses et inconstantes entre l'entreprise publique et le monde du transport routier. Alors que l'activité de transports de marchandises par train est lourdement déficitaire à la SNCF, le numéro 1 français du pire ennemi du rail, c'est la route. Augmenter l’activité du rail  diminuerait les flux de camions qui traversent notre pays et polluent notre planète.

Il y a des solutions. A Limeil-Brévannes, il est possible de sauver les emplois de Sernam en redéveloppant le fret ferroviaire de Villeneuve Saint-Georges où il ne reste plus que deux trains, l’équivalent de 30 wagons triés par jour. La majorité de l’activité ayant cessé au printemps 2011 suite à une décision du gouvernement et de la direction de la SNCF. Le seul critère de rentabilité financière est avancé par l’Etat et la SNCF, seul opérateur ferroviaire à développer cette technique pour justififer cette décision.

Ces décisions vont à l'encontre de la préservation de l'emploi et... de l'environnement car loin des bonnes intentions du grenelle de l’environnement, le gouvernement n'ayant pas hésité à jeter sur les routes un million et demi de poids-lourds supplémentaires dès cette année